Substances agissant sur les organes musculaires lisses

Pharmacologie & muscles lisses

Tags : Pharmacologie |  Muscles lisses | 

Substances bronchodilatatrices

Une contraction des bronches augmente la résistance des voies respiratoires, comme par exemple dans l'asthme ou les bronchites spastiques. Quelques substances dont les propriétés sont décrites plus en détail dans d'autres chapitres sont utilisées comme bronchodilatateurs: la théophylline (une méthylxanthine, administrée par voie orale ou parentérale), les β2-sympathomimétiques (en inhalation ou par voie parentérale) ainsi que Yipratropium, un parasympatholytique (en inhalation).

Spasmolytiques

Dans les crampes douloureuses du canal cholédoque ou de l'urètre, on utilisera la N-butylscopolamine. Compte tenu de son absorption faible (présence d'un ammonium quaternaire, proportion absorbée < 10 %), on doit l'administrer par voie parentérale. Comme l'effet thérapeutique est en général faible, on administre souvent en même temps un analgésique puissant, par exemple un opiolde tel la péthidine. Il faut noter que dans beaucoup de spasmes de la musculature intestinale les nitrates organiques (par exemple en cas de colique hépatique) ou la nifédipine (par exemple dans l'achalasie : spasmes de l'œsophage) sont également actifs.

Substances bloquant les contractions utérines (tocolyse)

Les β2-sympathomimétiques, comme par exemple le fénotérol conviennent en cas de menace d'accouchement prématuré ou bien en cas de complications dangereuses en cours d'accouchement, qui rendraient nécessaire une césarienne, de façon à interrompre les contractions (administration parentérale ou parfois orale). Le principal effet secondaire est une tachycardie (réflexe, en raison de la dilatation médiée par les récepteurs β2, mais également via une stimulation des récepteurs β1 cardiaques).

Substances déclenchant l'accouchement

L'ocyfocme, hormone sécrétée par la post-hypophyse, sera utilisée en premier lieu, par voie parentérale, (ou également nasale ou buccale) pendant ou après la naissance, pour déclencher ou renforcer les contractions utérines. En utilisant certaines prostaglandines (PGF2: dinoprost, PGE2 : dmoprostone, sulprostone) on peut provoquer à tout moment des contractions rythmiques de l'utérus et une dilatation du col. Elles servent essentiellement à l'interruption de grossesse (application locale ou parentérale).

Alcaloïdes de l'ergot de seigle

Ce sont des substances synthétisées par Secale comutum (ergot du seigle), la forme végétative d'un des champignons parasites des céréales. L'alimentation avec une fanne contenant des épis contaminés a provoqué autrefois des empoisonnements de masse (ergotisme) avec des troubles circulatoires et des pertes de sensibilité des pieds et des mains (gangrène) ainsi que des troubles du système nerveux central (hallucinations).

Les alcaloïdes de l'ergot de seigle contiennent des acides lysergiques (la formule en A montre un amide). Ils agissent sur la musculature de l'utérus et des vaisseaux. L' ergométrine agit plus particulièrement sur l'utérus. Elle déclenche facilement une contraction prolongée de la musculature utérine (tétanie utérine). Ceci réduit de façon dangereuse le flux sanguin parvenant au placenta et donc l'approvisionnement en oxygène de l'enfant. Le dérivé semi-synthétique méthylergométrine ne sera donc utilisé qu'après la délivrance lorsque les contractions de l'utérus sont insuffisantes.

L'ergotamme ainsi que les alcaloïdes ergotoxines (ergocristme, ergocryptine, ergoconnne) agissent de façon prépondérante sur les vaisseaux. Selon le diamètre des vaisseaux, on pourra observer une contraction ou une dilatation. Le mécanisme d'action est mal connu. L'effet agoniste partiel sur les récepteurs a peut être important. L'ergotamine est utilisée pour le traitement des migraines. Son dérivé la dihydroergotamine sera en plus administré pour les malaises orthostatiques.

D'autres dérivés de l'acide lyiergique sont la méthysergide un antagoniste sérotoninergique, la bromocnptine un agoniste dopaminergique et le composé hallucinogène acide lysergique diéthylamide (LSD).